Dans ce contexte actuel, l’importance des enjeux économiques et sociaux liés à la création d’activités n’est à ce jour plus contestable. L’apport des structures d’accompagnement embarqué sur le territoire permet ainsi d’optimiser la concrétisation des projets entrepreneuriaux. A la Réunion, 2 structures proposent ce type d’accompagnement : les 2 coopératives d’activité et d’emploi et la couveuse d’entreprise.

Une étude commanditée par l’Etat, la Caisse des Dépôts et les collectivités, menée par le cabinet SIPEC fin 2008, fait ressortir l’intérêt du dispositif « couveuse » en matière d’accompagnement qualitatif, et déplore le manque de soutien financier dont bénéficie la couveuse au regard de sa plus-value sur le territoire

Une nécessité d’accompagnement :

La couveuse propose ainsi un accompagnement fondé sur une relation qui s’établit dans la durée, entre un porteur de projet et un accompagnateur externe au projet économique.

A travers cette relation, le « bénéficiaire » va réaliser des apprentissages multiples, va pouvoir accéder à des ressources et développer des compétences utiles à la concrétisation et la réussite de son projet.

Elle tient un rôle capital auprès des porteurs de projet : conseils, formation, accompagnement, test d’activité, soutien psychologique,…, autant de missions réalisées par l’accompagnateur pour permettre au futur entrepreneur de réussir sa démarche entrepreneuriale.

Notre accompagnement dans un processus de création présente par conséquent plusieurs objectifs :

Il permet de vérifier l’adéquation Homme/Projet ;
Il dote le porteur de projet d’un capital social minimum ;
Il permet de tester une activité ;
Il  permet d’acquérir des compétences dans le domaine de la gestion ;
Et enfin, pour développer ce capital, il met en relation le porteur avec l’ensemble des partenaires commerciaux, financiers et institutionnels.
 

Promotion de l'égalité des chances entre les femmes et les hommes

Avec 64% de femmes accompagnées en 2015, la couveuse est un dispositif répondant à leur problématique propre :

Elle permet de tester en prenant le moins de risques possibles. Or, une femme, lorsqu’elle doit protéger sa famille, ne prendra pas de risques inutiles
Elle permet d’apprendre à gérer : les femmes sont généralement plus prudentes dans leurs démarches et ne créeront pas sans savoir comment faire au préalable
C’est dans cette optique que nous nous sommes rapprochés des réseaux EFOIR & EFTICOI. En effet, ces réseaux leur permettent de trouver une place dans un milieu relativement peu favorable

L’intérêt du dispositif :

Le dispositif présente un intérêt particulier dans le sens où il permet de professionnaliser les porteurs de projet tout en les mettant en situation réelle d’activité.

Ce dernier présente de nombreux intérêts pour les porteurs de projet :

Il permet d’éviter à des personnes trop éloignées des réalités économiques de créer une entreprise qui fera faillite au bout de quelques mois de fonctionnement ;
Il forme les porteurs de projet à la gestion d’entreprise et leur permettre ainsi de mieux préparer la création et le développement de leur future entreprise ;
« Qui peut le plus peut le moins » : un porteur de projet n’ayant pu concrétiser son projet aura développé des compétences professionnelles recherchées par les entreprises locales (autonomie de fonctionnement, prise d’initiatives, meilleure appréhension des réalités économiques…).
Le fait de savoir qu’il pourra être accompagné dans sa démarche encourage le porteur de projet à concrétiser son idée. La prise de risque étant affaiblie, il ira plus volontiers au bout de son projet.

La couveuse d’entreprise « REU.SIT. » a pour vocation l’accueil et l’accompagnement/formation individualisés de futurs créateurs d’entreprise. Elle souhaite notamment être un outil de proximité pour une population éloignée du monde économique traditionnel.

Il s’agit de proposer aux porteurs de projet un lieu d’hébergement juridique qui leur ouvre la possibilité de vérifier en grandeur réelle la viabilité de l’activité dans ses dimensions humaines (adéquation homme/projet) et économiques (adéquation projet / environnement économique).

Un projet de couveuse pourra être envisagé dès lors qu’il apparaîtra qu’une période d’essai s’avère indispensable pour vérifier la faisabilité du projet, l’accompagnement classique étant inopérant en raison :

soit de difficultés particulières tenant au profil du créateur, qui bien que porteur de projet et possédant un savoir-faire minimum est en échec de retour à l’activité salariée ou indépendante dans les conditions habituelles,
soit du caractère atypique ou novateur d’une activité (activités culturelles ou nouveaux métiers émergents), qui impose une vérification en amont de sa faisabilité et de sa viabilité.
L’accueil au sein de la couveuse vise également un objectif pédagogique d’apprentissage des compétences entrepreneuriales, en situation réelle de production.

Il s’agit d’une période de transition permettant un passage progressif vers l’autonomie.

Dans ce contexte et dans le cadre de ses missions, la Couveuse permet notamment à l’entrepreneur à l’essai de :

commercialiser ses biens et services ;
développer son réseau clients ;
mettre en place son réseau fournisseurs ;
réaliser et produire ses outils commerciaux (cartes de visite, publicité, tracts, etc) ;
tester ses capacités entrepreneuriales ;
acquérir des compétences en gestion d’entreprise.
 
Le fait de savoir qu’il pourra être accompagné dans sa démarche de création d’entreprise encourage le porteur de projet à concrétiser son idée. La prise de risque étant affaiblie, il ira plus volontiers au bout de son projet.

Dans le cas d’un retour vers l’emploi, le créateur aura mieux cerné le fonctionnement d’une entreprise. Au début, aigri par le monde du travail, le porteur de projet émettra des réflexions du genre « j’en ai assez de me faire exploiter par mon patron, c’est moi qui fais tout dans la boîte et je suis mal payé pour ce que je fais ».

En fin d’accompagnement, fort de sa propre expérience et de son « échec » de création, il revoit son point de vue et repart vers le monde du travail dans un état d’esprit plus ouvert et plus coopératif, conscient de tous les enjeux qui pèsent sur une entreprise.