Logo l'europe s'engage réunion logo prefet Logo Union Européenne Ce site est cofinancé par l’Union Européenne. L’Europe s’engage à la Réunion avec le Fonds social européen.
  1. Accueil
  2. Grands publics
  3. Projets financés
  4. RE2017/ Accompagnement et consolidation de projets de création d'entreprises à la Réunion en 2017

RE2017/ Accompagnement et consolidation de projets de création d'entreprises à la Réunion en 2017

DU 01/2017 AU 12/2017 6 rue Savannah (Immeuble Chane Chu) Saint-Paul
Montant FSE : 262 433,08 €
Montant total : 328 041,35 €
Axe : 2 - SOUTENIR L'ACCES A L'EMPLOI PAR LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES ET DE LA MOBILITE
Bénéficiaire : Créateurs d'entreprises

L’Adie est reconnue par les pouvoirs publics comme un partenaire fiable dans la mise en œuvre des politiques publiques en faveur de l’emploi et de la création d’entreprise.  L’Adie a participé au processus de concertation mis en place dans le cadre de la nouvelle programmation 2014-2020, tant sur le plan national à travers l’INPAP, qu’à la Réunion.

L’association s’adresse aux personnes exclues du système bancaire classique auxquelles elle propose des solutions (outils financiers efficaces, relation de confiance dans la durée avec un conseiller, modules de formation adaptés) pour retrouver la voie vers l’insertion.

La Réunion, une îles marquée par des taux de chômage et de pauvreté hors normes et de multiples handicaps structurels :

La Réunion se distingue malheureusement par son taux de chômage le plus élevé de France. De 24,6% en 2015, ce taux est plus de deux fois supérieur au taux de chômage constaté en moyenne pour la France entière (10,3%). Fin novembre 2016, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit à 136 860 personnes dans l’île. Ce nombre augmente de 1,6 % sur un an, soit +2155 personnes (Sources : Pôle emploi et Dieccte Réunion).

Depuis 2007, malgré une croissance économique et une évolution de l’emploi salarié soutenue l’économie réunionnaise peine à se remettre de la crise.

Certains types de publics ne viennent plus à intégrer le marché du travail ou en sont exclus durablement. Un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage. Du fait de la faiblesse de leurs revenus, une part significative de la population ne peut pas encore accéder aux autres biens et services que ceux de première nécessité comme l'alimentation et le logement.

Le taux de pauvreté est très élevé dans l’île. Il atteint 42% en 2010 contre 14% en métropole.

Ces constats justifient une mobilisation accrue de l’Adie.

La Réunion fait partie des neufs régions ultra-périphériques recensées par l'article 349 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). Ainsi que le rappelle le rapport de la Commission en date du 14 mars 2000 (COM (2000) 147 final), elle se trouve « dans une situation unique et complexe au sein de l'Union européenne. Son éloignement constitue un très net frein à son développement et sa taille réduite ne permet pas la rentabilisation d'investissements lourds et la réalisation d'économie d'échelle. Elle se situe parmi les régions les plus pauvres de l'Union européenne en terme de PIB par habitant ».

L’économie réunionnaise est marquée par sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur qui se traduit notamment par un fort déficit de la balance commerciale (4,4 milliards d’euros en 2015) et un poids globalement très élevé des transferts publics. Le PIB par habitant de 21460 euros à la Réunion en 2015, ne représente que 65% du niveau national.

Au 31 décembre 2015, environ 74% de la population de La Réunion était concernée par au moins une prestation versée par la CAF, soit 615 251 personnes  couvertes. Au total en 2015, la CAF a versé 1,81 milliard d’euros de prestations légales à 244 914 allocataires. Le nombre de bénéficiaires du Revenu de solidarité active « socle » (RSA) s'établit à 95030 à fin septembre 2016).

Fin 2014, un petit nombre d’entreprises réunionnaises concentre une grande partie de la création de richesse et de l’emploi. En 2014, la valeur ajoutée dégagée par les entreprises marchandes réunionnaises est de 6,6 milliards d’euros, pour un chiffre d’affaires de 23,7 milliards d’euros. 5 % des entreprises, soit 100 entreprises, réalisent 68 % de la valeur ajoutée. À l’opposé, la moitié des entreprises ne dégagent pas (ou très peu) de valeur ajoutée. Du point de vue des effectifs, 5 % des entreprises concentrent 72 % de l’emploi salarié, tandis que trois quarts des entreprises n’ont aucun salarié.

La situation réunionnaise se caractérise aussi par la diminution du nombre d’entreprises créées qui est passé de 8133 en 2010 à 5873 en 2015, soit une baisse de 28% .

Ces chiffres montrent le poids et la fragilité des micro-entreprises, dont il est important d'accompagner et de soutenir le développement et la consolidation.

 En cohérence avec les objectifs de l'Etat et de l'Union européenne, l'opération veut contribuer à l'augmentation du nombre de créateurs d'entreprise accompagnés à la Réunion en 2017.
Les créateurs peuvent être accompagnés par l'association à tous les stades de la vie de leur projet, en amont de sa concrétisation jusqu'à sa consolidation dans le souci d'en améliorer la qualité pour permettre sa pérennité.
Dans le cadre de ce projet, les bénéficiaires sont des personnes exclues du marché du travail, souhaitant créer leur propre emploi. Il s'agit prioritairement de demandeurs d'emplois, de travailleurs pauvres et d'inactifs, de femmes et de jeunes notamment ceux issues des quartiers prioritaires.
La création d'entreprise par les personnes qui créent leur propre emploi est une réponse à la crise contribuant à réduire le nombre de chômeurs et à éviter le coût social aux collectivités.


L'association tente de contrecarrer les tendances macroéconomiques négatives en ciblant l'action vers les populations les plus fragiles et en les encourageant s'ils souhaitent créer leur entreprise. Ces populations fragilisées éloignées de l'emploi sont les demandeurs d'emplois, les jeunes notamment ceux issus des quartiers, les femmes et les séniors.
Pour ces publics très éloignés de l'emploi et souvent peu qualifiés, la création d'entreprise constitue une alternative crédible pour une insertion professionnelle et sociale durable. On constate cependant que les entreprises créées par ces types de publics ont moins de chances de survie si elles ne sont pas accompagnées.
L'Adie mène des actions d'accompagnement et de financement des micro-entrepreneurs, qui s'inscrivent pleinement dans la stratégie européenne de développement de l'emploi et de soutien des publics fragiles. Notre mission, qui consiste à donner le droit à l'initiative économique aux personnes précarisées, répond à cette urgence sociale. La création de leur propre emploi permet leur insertion professionnelle et sociale durable.
Le microcrédit accompagné est vécu par les bénéficiaires comme un parcours de remobilisation favorisant tout autant la confiance et l'estime de soi, que l'acquisition de compétences et une sortie positive dans la vie professionnelle active.
Dans le cadre de ce projet et grâce à l'appui du fond social européen, l'Adie pourra mettre en oeuvre ses savoirs-faire et contribuer à répondre aux enjeux de ce nouveau programme européen.
Du fait de sa gouvernance participative, de ses exigences d'utilité sociale et de son ancrage territorial, l'Adie se rattache au secteur de l'Economie Sociale et Solidaire. Ses activités sont fondées sur des principes de solidarité et d'utilité sociale. L'Adie cherche à concilier activité économique et insertion sociale, donnant la primauté aux personnes sur la recherche de profit. Son agrément d'organisme de microfinance, ainsi que sa reconnaissance d'utilité publique, sont gage de rigueur, de sérieux et d'impact social positif.

 
Le projet se déroulera tout au long de l'année 2017 sur l'ensemble du territoire réunionnais. Dans le cadre de ce projet, l'Adie assurera l'accompagnement des projets de création d'entreprise à travers l'appui, le conseil, le suivi personnalisé, l'accès aux financements et le travail sur le projet, en vue de la création ou de la consolidation du modèle économique de micro-entreprises créées par des créateurs d'entreprise en situation d'exclusion.

Ces personnes contactent l'Adie soit de leur propre chef lorsqu'elles ont eu connaissance des services rendus par l'association, soit sur prescription d'institutions, travailleurs sociaux, structures associatives de proximité ou partenaires du réseau d'aide à la création d'entreprise avec lesquels nous partageons une exigence de collaboration et un souci de mutualisation.
Dans le cadre de la réalisation de ce projet, il est indispensable de mener un travail d'information permanent, tant auprès des publics cibles que des prescripteurs potentiels. Pour assurer un service de qualité, l'Adie développe tous les canaux de communication avec les publics cibles. Les bénéficiaires prennent en effet contact avec l'Adie par téléphone, par email via les réseaux sociaux, ou en se rendant directement à une agence de l'Adie. Pour la prise de contact par téléphone, un numéro cristal dédié est mis à la disposition du public qui souhaite obtenir des informations générales sur la création d'entreprise et sur la nature des interventions de l'Adie. Ce service est centralisé et permet de prendre un rendez-vous physique dans l'antenne la plus proche du lieu d'établissement du créateur d'entreprise.


L'accueil physique consiste en un rendez-vous en face à face entre le porteur de projet et un conseiller de notre association qui identifie les besoins et prescrit l'orientation vers les services correspondants.


Dans le cadre de l'appui à l'accompagnement et à la concrétisation des projets de création d'activité, ce rendez-vous physique permet d'étudier avec le bénéficiaire la faisabilité du projet, et l'élaboration d'un plan d'action contenant des outils d'accompagnement amont pertinents permettant ainsi la création d'une micro-entreprise. En effet, il est possible de vérifier l'adéquation homme/projet, l'état d'avancement du projet et des démarches réalisées. Un autre rendez-vous individuel permet de travailler sur le projet et plus précisément à réaliser un diagnostic des besoins du porteur de projet, à finaliser et valider le projet, à l'orienter dans les démarches préalables et optimiser les conditions de création de l'entreprise en lui apportant des conseils sur les aspects qui restent à approfondir (fournisseurs, prix de vente, prévisionnel, politique commerciale, …), à le guider en matière de choix juridique et fiscal, pour lui donner toutes les chances de réussir.
La problématique de l'accès au financement étant majeure pour les microentrepreneurs, à ce stade, le créateur recherche également un appui à la structuration financière du projet de création, ou une diversification des ressources et des partenariats pour le consolider. L'appui est basé sur l'analyse du contenu du projet et l'instruction de la demande de financement. Ces rendez-vous s'organisent entre un collaborateur de l'Adie et le bénéficiaire et visent à sécuriser le démarrage et la pérennité du projet.